15 juillet 2010

Vietnam : Enquête sur un paroissien tué

Emotion et pressions exercées sur la population par la Sécurité.


ROME, Lundi 12 juillet 2010 (ZENIT.org) - « Eglises d'Asie » (EDA), l'agence des MEP, publie cette enquête sur le paroissien de Côn Dâu, au Vietnam, battu à mort par la police.


Les premiers récits et témoignages sur la mort de M. Nguyên Thanh Nam, paroissien de Côn Dâu battu à mort par la police le 3 juillet 2010 (voir la dépêche à la rubrique « Vietnam » du présent bulletin), n'ont pas permis de préciser très clairement les circonstances exactes de ce drame, sans doute à cause de l'émotion et surtout des pressions exercées sur la population par la Sécurité. Mme Ta Phong Tan, une militante pro-démocratique, a entrepris de recueillir, avec beaucoup de rigueur, les divers témoignages proposés par les blogs et les journaux en ligne. Son texte a paru sur le journal en ligne Thoi Bao. Eglises d'Asie le traduit ci-dessous pour enrichir la documentation en langue française sur cette affaire. Nous avons recherché les adresses Internet de chacun des textes cités et les avons indiqués en note.


La première nouvelle publiée a laissé le lecteur passablement bouleversé et effrayé. Elle a été mise en ligne sur le blog Mylinhng (1), le 3 juillet 2010, à 9h24. Selon ce blog, un fidèle de la paroisse de Côn Dâu (Da Nang), M. Nguyên Thanh Nam, âgé d'environ 40 ans, a été convoqué par la police pour interrogatoire, frappé et maltraité très brutalement, ensuite libéré et renvoyé chez lui. Dans la soirée, vers 10h00, les agents de la Sécurité sont de nouveau revenus chez lui. A leur arrivée, Nam s'est enfui mais il a été poursuivi par la police, rattrapé et obligé de s'agenouiller à terre sans pouvoir se relever. Son épouse et ses enfants le voyant ainsi, se sont également mis à genoux pour supplier la police d'épargner la vie de Nam. Les agents de la Sécurité ont continué de le frapper. En fin de compte, ils l'ont relâché en l'avertissant que, le lendemain, il devrait se présenter au siège de la Sécurité pour y poursuivre son interrogatoire. Nam a ensuite souffert toute la nuit et s'est éteint dans la matinée. Il avait déjà été frappé et blessé grièvement le 4 mai, lors des obsèques de Mme Dang Thi Tan.

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Source : (ZENIT.org)

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