24 septembre 2009

M. Odon Vallet - Un homme bien

Odon Vallet, une fortune au service de l’éducation
Source : la-croix.com/

Spécialiste des religions, écrivain et chroniqueur à « La Croix », Odon Vallet aurait pu vivre de l’héritage paternel. Ce mécène a préféré placer sa fortune dans une fondation qui distribue, chaque année, plus de 3 000 bourses à des élèves brillants, issus de milieux modeste

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Le célèbre historien des religions a pourtant bel et bien hérité de la somme de 320 millions de francs après le décès de ses parents en 1989. De quoi dépenser sans compter. Sauf qu’Odon Vallet, c’est l’histoire d’un homme qui ne voulait pas vivre en multimillionnaire. Rouler en voiture de sport ne l’intéresse-t-il pas ? « À quoi bon, avec les limitations de vitesse », répond-il en haussant les épaules. Ne pourrait-il pas se loger dans un hôtel particulier ? « Je me perdrais tout seul au milieu d’un appartement de 500 m2», assure ce fils d’une châtelaine désargentée. Bref, le luxe l’indiffère.

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Odon Vallet s’est engagé dans la voie qu’il connaissait le mieux : l’éducation. Sa fondation offre plus de 3 000 bourses par an, après une sélection rigoureuse des élèves les plus méritants issus de familles modestes. Les étudiants des écoles d’arts appliqués en France se voient remettre 300 bourses d’un montant de 3 900 €. Près de 900 collégiens ou lycéens du Bénin reçoivent aussi chaque année une aide de 560 € destinée à financer leur scolarité. Enfin, 2 000 bourses d’environ 300 € viennent épauler les premiers de la classe au Vietnam.

À date fixe, Odon Vallet voyage en personne au Bénin et au Vietnam pour rencontrer ses protégés, leurs familles, les professeurs, les chefs d’établissement, ou des amis de longue date qui constituent autant de relais à l’heure de dénicher l’élève méritant. Il transmet l’argent de la main à la main à chacun des boursiers. « Je leur fais recompter la somme devant moi, précise-t-il. Il faut être d’une vigilance absolue sur ces questions-là. » Les billets sont ensuite placés sur des comptes épargnes, dont les retraits sont contrôlés par des travailleurs sociaux.

En bon militant d’une méritocratie rigoureuse, Odon Vallet impose des critères draconiens. Redoubler, c’est perdre sa bourse. Définitivement. Au Bénin et au Vietnam, cela signifie arrêter ses études, les familles ne pouvant pas assurer les frais de scolarité. « On ne peut pas faire de sentiment, insiste l’historien. Et j’ai pour principe de me méfier de l’enthousiasme. » Il y aurait de quoi s’enflammer pourtant, au regard du taux de réussite au bac de ses protégés. Au Vietnam, le score atteint les 100 %. Les Béninois font à peine moins bien avec 94 % de succès.

"Je refuse les passe-droits, je traque les fraudeurs"
La suite ? La fondation aide ceux qui le veulent à poursuivre leur formation dans les universités locales. Une infime minorité des protégés d’Odon Vallet vient étudier en France, en passant par le prestigieux lycée Louis-le-Grand, à Paris. « Je vois personnellement les jeunes candidats à l’Europe, poursuit l’érudit. Je refuse les passe-droits, je traque les fraudeurs. Je vérifie les diplômes, les parcours, les motivations. Pour être retenu, il faut se classer premier ou second au bac de son pays, plus présenter de solides capacités d’adaptation. »

Olivier TALLÈS


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Merci pour eux Monsieur Odon Vallet !

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