03 janvier 2010

Pourquoi je ne veux plus entendre parler de l'amitié des peuples

Plus nous avançons dans l'âge, plus les fêtes nous semblent de moins en moins intéressantes. Surtout pour ceux qui comme moi, ne les passent plus avec les enfants ou petits enfants depuis qu'ils ont appris à prendre leurs envols. Il y a dans le monde des évènemets beaucoup plus importants que nos plaisirs personnels.
La raison la plus importante qui m'attristre ce n'est pas ce n'est pas le refus du Conseil Constitutionel des impôts ou taxes Carbonnes, ce n'est pas les délires des nations à Copenhague ou des x hulot ou x bertrand (qui ne pensent qu'à faire de l'argent avec la naïvité des gens), ce n'est pas non plus avec des problèmes qui vont se produire à long terme, 50 ans ou 5 millions d'années mais des évènements plus réels à l'heure actuelle mais ce sont les futurs massacres que tous les états de notre monde s'en foutent éperdument et qui vont se produire à court terme...
Je ne suis pas étonné des molles réactions des deux états soi-disant démocratiques qui sont les responsables devant l'histoire. L'histoire nous a appris aussi la lacheté de ces grandes puissances....Et que l'O.N.U qui ne sert à rien ( Voir les massacres des palestiniens depuis des décennies et que le monde regarde en observateur indifférent )



Citation : Le monde est aveugle. Rares sont ceux qui voient. Bouddha


Je voudrais ci-dessous dénoncer ces évennements qui m'ont perturbés depuis fin 2009. Il est bien entendu qu'il y a des milliers évènements dans notre monde égoïste à dénoncer mais aujourd'hui ce sont ces évènements atroces qui me tiennent à coeur.

Bangkok renvoie des milliers de réfugiés hmongs au Laos voisin

Expulsion de réfugiés hmongs vers le Laos.

Yannick Van der Schueren - 29.12.2009
RETOUR FORCÉ
L’armée thaïlandaise a reconduit à la frontière près de 4400 Hmongs, une ethnie minoritaire d’Asie du Sud-Est. © afp/28 décembre 2009

La Thaïlande a expulsé quelque 4400 demandeurs d’asile de l’ethnie hmong vers le Laos voisin. L’opération menée par l’armée a débuté hier matin avant l’aube dans le camp de Huay Nam Khao, à 300 kilomètres au nord de Bangkok.
L’évacuation s’est achevée en fin d’après-midi. Les autorités thaïlandaises sont restées sourdes aux appels de la communauté internationale, qui redoute que les Hmongs ne soient persécutés au Laos.
Originaires des régions montagneuses du sud de la Chine, les Hmongs se sont installés au Laos au début du XIXe siècle où ils ont vécu paisiblement jusque dans les années 50. Traqués par les armées laotienne et vietnamienne pour avoir aidé les Français pendant la guerre d’Indochine puis les Américains pendant la guerre du Vietnam, la majorité d’entre eux a fui le Laos en 1975 à l’arrivée du parti communiste au pouvoir. Une partie de ces réfugiés vivait ainsi dans les camps thaïlandais depuis plus de trente ans. Avec ce retour forcé, ce sont les représailles du gouvernement laotien que redoutent les Hmongs.
Condamnation unanime
Bangkok affirme que ces Hmongs sont des immigrés illégaux, alors que les ONG et le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (UNHCR) estiment qu’un certain nombre d’entre eux peut prétendre au statut de réfugiés. Mais la Thaïlande ne veut rien savoir. Elle a refusé aux inspecteurs du UNHCR de visiter le camp pour enquêter. Un camp auquel la presse n’a d’ailleurs plus accès depuis deux ans. En mai, c’était au tour de Médecins sans frontières, principale ONG venant en aide à ces réfugiés, de se retirer du site après avoir dénoncé le traitement qui leur était infligé.
Depuis plusieurs jours, les appels se multiplient pour que cette expulsion soit annulée. Washington a pour sa part dénoncé une «grave violation des principes humanitaires internationaux», mais Bangkok a fait la sourde oreille. Hier matin, les réfugiés du camp de Huay Nam Khao ont été emmenés par camions à la frontière, d’où ils ont été remis aux autorités laotiennes. En menant cette l’opération, la Thaïlande entendait honorer un accord signé avec Vientiane (la capitale du Laos), qui fixe au 31 décembre la date limite pour le rapatriement de tous les Hmongs.

Voici la chronique de M. J.C Guillebaud dans le journal du Sud-Ouest ce jour.

Laissés derrière nous....
Auteur : Jean-Claude Guillebaud

On a vite oublié, chez nous, cette « petite » information diffusée le soir de Noël : l'expulsion par le gouvernement thaïlandais de 4 000 Hmong du Laos, réfugiés en Thaïlande depuis 2005. Persécutés chez eux, ils avaient trouvé refuge dans le camp de Petchabun, situé au centre du pays. Perdue dans le flux quotidien des nouvelles, cette expulsion lointaine a vite été chassée de l'actualité. Elle méritait pourtant qu'on s'y arrête. Les Hmong appartiennent à ces minorités ou peuples vaincus par l'Histoire ; à ces hommes et ces femmes que nous avons, à un moment donné, enrôlés sous nos couleurs, utilisés, exploités puis laissés ensuite derrière nous, quand l'Histoire a basculé.


Installés dans les montagnes du Laos et du Vietnam, on les appelait jadis les Méo ou les Montagnards. Au moment de la guerre d'Indochine, l'armée française avait utilisé leur endurance et leur capacité combattante, notamment à Diên Biên Phu. Par la suite, les Américains les avaient enrégimentés dans leur lutte contre les communistes. Ils avaient même secrètement équipé et entraîné une « armée Méo » dont le chef, le « général » Vang Pao, connut son moment de gloire, avant de se réfugier aux États-Unis. Les Hmong furent ainsi deux fois abandonnés à leur sort : en 1954 par les Français, en 1975 par les Américains.


Considérés comme des « fantoches », ils firent l'objet de persécutions de la part des communistes, persécutions qui conduisirent 30 000 d'entre eux à s'expatrier aux États-Unis, au Canada ou en Europe. À partir de 1977, Paris accepta d'en installer un peu plus de 2 000 en Guyane française, avec un certain succès. La récente expulsion de Thaïlande montre que les Hmong sont toujours prisonniers de ce statut de peuple sacrifié, non pas par l'Histoire mais par « notre » histoire. C'est ainsi.


Leur sort est d'ailleurs à rapprocher de celui des Vietnamiens que nous avions, en Indochine, incorporés dans notre armée et qui luttèrent jusqu'au bout à nos côtés. Un lecteur de Saint-Jean-de-Luz m'a écrit à ce sujet une lettre aussi belle que troublante. Il commandait, à Diên Biên Phu, une compagnie de parachutistes vietnamiens. « Depuis cette nuit du 30 mars 1954 où ma position - que nous occupions depuis la veille - a été emportée, j'ai perdu complètement le contact avec eux, et l'incertitude qui pèse sur leur sort continue à me tarauder. » En réalité, l'incertitude n'en est pas vraiment une puisqu'on sait que la plupart des soldats vietnamiens capturés à Diên Biên Phu sous l'uniforme français furent éliminés sans autre forme de procès.


On pourrait citer bien d'autres exemples de ces « honteux » que nous, Occidentaux, avons laissés dériver comme des noyés dans le sillage de nos conquêtes, et cela après les avoir convaincus de se battre sous nos couleurs. On pense évidemment à la tragédie des harkis dont, cinquante ans après, le souvenir nous poursuit. Au début des années 1970, « Le Monde » m'avait chargé d'une enquête publiée sous le titre « Les harkis oubliés par l'Histoire ». Pour réaliser ce projet, j'avais visité plusieurs camps d'accueil, notamment celui de Bias, dans le Lot-et-Garonne.


Une trentaine d'années plus tard, j'ai rencontré par hasard une jeune femme qui, coïncidence du calendrier, était née dans ce camp à l'époque de ma visite. Fille de harki, soumise durant sa jeunesse à tous les mépris et moqueries de la part des Algériens de France, elle venait d'écrire un livre magnifique afin de réhabiliter la figure de son père (1). Considérée comme « fille de traître » par les immigrés venus d'Algérie, elle fut également en butte au racisme le plus ordinaire, prise en quelque sorte entre deux feux.


Pour dire les choses simplement, c'est à tous ces « honteux » du passé, mais aussi à ceux de l'avenir (Irakiens ? Afghans ?), que j'ai pensé brusquement en ce début d'année.

(1) « Mon père, ce harki », Dalila Kerchouche, éd. du Seuil, 2003.

Pour ne pas jamais oublié :
Pour Mémoire voir ce reportage ICI :

http://pagesperso-orange.fr/shadow.news/movies/RGDENIAU.wmv



Guerre Secrète Au Laos Envoyé Spécial
envoyé par T3RPR0.

Citations:


- Quel que soit le nombre de saintes paroles que vous lisez, que vous prononciez, quel bien vous feront-elles si vos actes ne s'y conforment pas ?

- C'est par la foi que l'on peut traverser les courants. Et c'est par la sagesse que l'on obtient la pureté.

Paroles de Bouddha







2 commentaires:

  1. Bonjour Albert,
    Le monde reste indifférent aux malheurs des petits peuples.
    Actuellement au Vietnam, il y a une répression terrible des intellectuels et des religions, qu'elles soient bouddhisme, catholicisme, caodaïsme, etc...
    Même sans savoir lire le vietnamien, le lien suivant permet de voir des photos d'une attaque sanglante d'un hameau catholique de la banlieue de Hanoi par la police : http://thangtien.de/index.php?option=com_content&task=view&id=5287&Itemid=300 .
    Bien amicalement.
    Dông Phong

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  2. Bonjour Dông Phong !

    Je vous remercie de votre commentaire. Effectivement, c'est triste de voir l'indifférence générale aux malheurs des minorités.
    Pour ceux qui ne lisent pas le vietnamien, ils peuvent aller voir ici :
    http://catholicvideo.org/News/Clients/ReadArticle.aspx?ID=75352

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